Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a abordé sa troisième rentrée des classes en promettant, entre autres, une « juste reconnaissance du travail des personnels ».
Le monde enseignant aura-t-il l’« acte II » qu’il appelle de ses vœux ? Bénéficiera-t-il, après une première partie de quinquennat rythmée par des réformes à tous les niveaux de la scolarité, de ce « temps de respiration » qu’il réclame pour mettre en débat d’autres questions : les salaires, les carrières, les retraites ?
C’est en tout cas le message que leur adresse le gouvernement en cette troisième rentrée scolaire de l’« ère Blanquer ». Lors de sa traditionnelle conférence de rentrée, mardi 27 août, le ministre de l’éducation a fait de la « juste reconnaissance du travail des personnels » l’un des axes prioritaires de l’année qui vient ; une année qu’il a placée « sous le signe de la maturité et de la réussite ».
Jean-Michel Blanquer ne s’est pas contenté d’évoquer la réforme du lycée (qui s’appliquera, dès septembre, à la première génération d’élèves entrant en première), l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans, l’accueil des élèves handicapés, les dédoublements de classes en éducation prioritaire, la prise en compte des enjeux climatiques ou encore le « plan violence » attendu depuis bientôt un an. C’est en « ministre des ressources humaines » qu’il a voulu inaugurer cette année scolaire, réagit-on déjà dans les cercles d’enseignants.
Feuille de route
Le contexte politique s’y prête : la loi de transformation de la fonction publique tout juste promulguée et la réforme des retraites qui se dessine (et dont les enseignants redoutent d’être les « grands perdants ») pèsent autant que la disparition des séries S, L et ES au lycée, ou les programmes scolaires à peine publiés, sur le retour en classe lundi 2 septembre.
La feuille de route livrée par le chef de l’Etat à ses ministres est connue, l’« apaisement » en est le maître mot. Lundi 26 août, sur le plateau de France 2, Emmanuel Macron a lui-même lancé l’opération déminage : « Ce n’est pas juste de décaler l’âge de départ » à la retraite.

























