Education France/Heureux ou déçus, les lycéens réagissent aux annonces de Blanquer sur le bac 2021
Jean-Michel Blanquer a annoncé le remplacement des épreuves d’évaluation communes de première et terminale par le contrôle continu, les élèves commentent. Le ministre de l’Éducation nationale a expliqué ce jeudi que la crise sanitaire oblige à une réadaptation des modalités d’évaluation du bac. Pour l’édition 2021, en raison du Covid, les épreuves d’évaluation communes de première et terminale, sont annulées. À la place sera privilégié le contrôle continu, ce qui fait réagir les élèves concernés. Rappelons toutefois que les épreuves de spécialité sont maintenues, ainsi que l’épreuve de philo et le grand oral. Des avis plus tempérés chez les lecteurs du Figaro Étudiant Les lecteurs du Figaro Étudiant ont, quant à eux, partagé leurs avis mitigés sur le sujet sur le compte Instagram @figaroetudiant. Clara pointe notamment une mesure «désavantageuse» qui mènerait encore à un afflux d’étudiants dans les universités. Léna avoue «ne pas savoir à quoi [s]’attendre». Pour Valentine, élève du lycée Paul Eluard à Saint-Junien (87), le plus important réside dans des consignes limpides: «Dans tous les cas, il nous faut des réponses claires pour travailler en conséquence», nous écrit-elle. Camille, du lycée Sainte-Marie de Neuilly-sur-Seine (92) tempère: «C’est pas trop grave, cela demeure moins impactant que les épreuves de spécialité». Ces dernières se tiendront du 15 au 17 mars, et représenteront toujours 60% de la note finale, complétées donc par les 40% de contrôle continu reposant sur les notes des bulletins. L’oral et l’épreuve de philo sont toujours prévus en juin. La conservation des épreuves de spécialité ravit d’ailleurs Tristan, scolarisé à l’institution Notre-Dame des Dunes à Dunkerque (59), qui témoigne: «Après deux ans à se spécialiser dans deux matières, on aimerait pouvoir mettre en évidence la validation nos acquis lors d’une épreuve, d’autant que cela constitue une réelle expérience pour les années suivantes». Le contrôle continu jugé inégalitaire Mais le nerf de la guerre reste inchangé pour beaucoup de lycéens: le contrôle continu est jugé inégalitaire. Pour Clarysse et Eliott, issus de lycées qu’ils qualifient «d’élitistes» à Paris, cela les désavantage. Dans leurs établissements, ils sont notés plus durement qu’ailleurs et ont donc peur de disposer au final d’une moyenne au bac inférieure à leurs attentes, ce qui pourrait à terme les défavoriser pour leur orientation en études supérieures. «Reste à voir ce qu’ils vont faire … Ils vont peut-être nous surnoter pour ne pas nous pénaliser», imagine Eliott optimiste. Louise se révèle, elle, stressée par cette annonce: «Chaque petit point de la moindre interro comptera», frémit-elle. Plus de droit à l’erreur, donc. «Même sort que pour les 2002», estime finalement Salma, qui s’avance en présageant un passage intégral du bac en contrôle continu cette année, comme cela avait été décidé en juin dernier.