Education /France : Des universités vont organiser des partiels en présentiel malgré le coronavirus
Frédérique Vidal a évoqué la possibilité pour les universités d’organiser des partiels dans leurs locaux à partir du 20 juin. Certains partiels pourraient finalement se dérouler dans les universités. C’est ce qu’a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal dans une interview accordée à 20 Minutes parue ce mercredi 22 avril. «Nous recommandons d’organiser un maximum d’épreuves ne nécessitant pas la présence physique d’étudiants sur les campus. Et si cela devait être le cas, il faudrait le faire à partir du 20 juin, car de nombreuses inconnues demeurent à ce jour», a-t-elle indiqué. Si la Conférence des présidents d’université (CPU) insiste auprès des différents établissements pour que ces derniers trouvent d’autres solutions, certains n’en démordent pas. «Même si nous les encourageons à trouver d’autres modalités d’examen, beaucoup de collègues veulent pouvoir faire passer les partiels en présentiel», confirme Gilles Roussel, président de la CPU. Certaines universités y réfléchissent Certains établissements ont déjà bien avancé leur réflexion sur le sujet. C’est par exemple le cas de Sorbonne Université: «Nous en saurons plus fin avril, mais nous réfléchissons à cette option. C’est en cours de discussion», affirme l’institution. À l’université Clermont Auvergne, la solution des partiels en présentiel a quant à elle déjà été actée depuis une semaine pour les étudiants de médecine, rapporte La Montagne . Une décision qui déplaît à certains concernés. «On ne comprend pas pourquoi nous et pas les autres alors?», se désole une étudiante en quatrième année de pharmacie. Selon le président de la CPU, les étudiants concernés sont principalement des jeunes en première année de licence. «Les promotions sont très importantes et les collègues peuvent avoir plus de difficultés à faire de l’individualisation ou des partiels à distance», explique Gilles Roussel. Mais une problématique demeure: la plupart des étudiants sont rentrés dans leur famille, parfois à des milliers de kilomètres de leur lieu de formation. Devront-ils revenir pour passer ces examens? En seront-ils exemptés? «Ces étudiants ne doivent pas être pénalisés, répond Gilles Roussel. Il faudra essayer de trouver d’autres modalités, ou limiter ces partiels en présentiel aux étudiants qui n’auraient pas pu les passer à distance», juge-t-il. Autre question de taille: comment assurer la sécurité sanitaire des étudiants qui viendront passer ces partiels? La réflexion ne semble pour l’instant pas très avancée. «Nous sommes en train de réfléchir à toutes ces questions. De combien de mètres espacer les candidats? Devra-t-on leur fournir des masques pour composer? Il va falloir que nous tranchions rapidement», estime le président de la CPU. Pour l’heure, des milliers d’étudiants demeurent dans l’incertitude.