ENFANCE – Les pédiatres sont favorables à la reprise de l’école le 11 mai car le Covid-19 « épargne en grande partie » les enfants, selon leurs instances. Ils estiment toutefois qu’il faut respecter les mesures barrières. Ils disent « oui » au retour des enfants à l’école à partir du 11 mai. Eux, ce sont les pédiatres. « Nous soutenons le retour en collectivité des enfants », écrivent ce lundi 27 avril dans un communiqué commun l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) et le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP). À condition de faire respecter les mesures barrières, parmi lesquelles la distanciation sociale, « dont l’application doit être adaptée aux différentes tranches d’âges ».   « Les données pédiatriques disponibles sont rassurantes : depuis le début de l’épidémie en Europe, peu d’enfants ont été touchés et les formes sévères ont été exceptionnelles », poursuivent ces associations professionnelles, selon lesquelles « ce virus et cette maladie épargnent en grande partie les enfants ». « Les facteurs de division du risque par rapport aux adultes sont de l’ordre de 1/10.000 pour les décès, de 1/1000 pour les formes graves, 1/100 pour les hospitalisations », indiquent-elles. « Les enfants moins souvent porteurs que l’adulte » En outre, « contrairement aux situations observées avec de nombreux virus respiratoires, les enfants sont moins souvent porteurs du Sars-Cov-2 que l’adulte ». « Les données disponibles sur la contagiosité des enfants entre eux et vers les adultes sont rassurantes, en particulier en ce qui concerne les jeunes enfants », concluent ces instances représentantes.   Par ailleurs, selon ces associations professionnelles, « le port d’un masque dans les crèches, les écoles maternelles et primaires pour les enfants sans pathologie sous-jacente grave n’est ni nécessaire, ni souhaitable, ni raisonnable ». « En revanche, le porte masque pour les adolescents ainsi que pour les adultes en charge d’enfants peut être envisagé », jugent-elles. Le retour à l’école des enfants atteints de maladies chroniques doit lui aussi être « favorisé », estiment ce lundi dans un communiqué distinct la Société française de pédiatrie (SFP) et d’autres sociétés de spécialités pédiatriques. « Différer ce retour apparaît sans avantage pour la prise en charge de leur maladie » et « la poursuite d’une scolarisation à domicile ne peut concerner que quelques cas particuliers, sur avis du médecin référent », selon les instances représentatives. Pour autant, ces enfants « doivent bénéficier de protections renforcées lors du retour en milieu scolaire », en appliquant « avec une vigilance particulière » les « mesures barrières et les mesures d’hygiène recommandées pour l’ensemble des enfants ».