Ils sont 50 000 candidats attendus aux épreuves du concours d’entrée à l’Institut supérieur de formation des agents de santé (Infas), (infirmiers, sages-femmes, techniciens supérieurs et auxiliaires de santé) pour 3000 places. Ces examens prévus pour août prochain auront lieu dans deux centres (Abidjan et Bouaké). C’est ce qu’a affirmé Pr Méliane N’Dhatz Sanogo, directrice de cet établissement, lors d’une conférence de presse, le jeudi 14 mai, dans les locaux de l’Infas au Chu de Treichville.   « Le nombre de places disponibles est estimé à 3000. Nous allons voir avec la tutelle ( ministère en charge de la Santé et de l’Hygiène publique) si les besoins peuvent être couverts puisque plusieurs hôpitaux vont s’ouvrir. Si l’État nous demande de prendre davantage de postulants, il reviendra au ministre de décider du nombre car nous formons et pour le public et pour le privé. Le privé ne prenant pas beaucoup d’admis, nous sommes obligés d’en tenir compte dans la mesure où des centres privés vont s’ouvrir. Par ailleurs, la fonction publique ne pouvant employer tout le monde, le reste sera reversé dans le privé », a expliqué la première responsable de l’Infas qui avait à ses côtés Kah Solange, sous-directrice des examens et concours. Consciente du fait que lesdits concours directs interviendront dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid-19, Pr Méliane N’Dhatz Sanogo a rassuré qu’ils se feront dans le strict respect des mesures-barrières édictées par le gouvernement. A savoir l’obligation du port de masque par les candidats, la réception de 50 candidats toutes les deux heures; soit au maximum de 200 personnes sur les sites de l’Institut pour éviter les attroupements. La directrice a, par ailleurs, souligné que la santé étant un domaine hautement sensible et délicat, le recrutement des agents se fera avec la plus grande rigueur. C’est pourquoi, elle a invité tous ceux, surtout les candidats, à s’engager dans ce métier par passion et non par besoin. Car, a-t-elle dit, « la vie des patients est entre vos mains ». Pr Méliane N’Dhatz Sanogo a également informé les journalistes que des dispositions particulières ont été prises par l’établissement pour la continuité des cours en cette période de confinement des étudiants. « Quand le Président ( Ndlr: de la République) a demandé la fermeture des écoles, tous nos cours ont été mis sur la plateforme et une semaine après, nous avons commencé à faire des évaluations, pour nous assurer que les cours ont été bien assimilés et les programmes suivis. Sur 10 204 étudiants inscrits, 82% ont fait l’objet de trois évaluations et un minimum de trois évaluations en ligne. Les 1700 étudiants qui n’ont pas été soumis à ces évaluations seront pris en compte lors de la deuxième évaluation, la semaine prochaine », a-t-elle fait savoir. Kah Solange, sous-directrice des examens et concours, a pour sa part précisé que pour ce qui est du concours des infirmiers, sages- femmes, techniciens supérieurs de santé, les prescriptions en ligne ont débuté depuis le 4 mai et prendront fin le 15 juillet prochain. S’agissant des auxiliaires (options hygiène et assainissement, biologie médicale, imagerie médicale) les candidats doivent être titulaires du Bepc ou du Cap sanitaire obtenus dans l’une des trois écoles reconnues par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.