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France / Education : L’enseignement supérieur se met au e-learning à marche forcée

Face au confinement, les établissements d’enseignement supérieur ont dû s’approprier dans l’urgence de nouveaux outils. Il est 8h30, un lundi matin: pour les étudiants en mode de l’institut supérieur des arts appliqués (Lisaa), le cours de modélisme débute. Comme tous les lundis précédents. À une différence près: l’enseignante et ses 26 élèves sont chacun chez eux, devant leurs ordinateurs. Au milieu de l’écran, des dessins de silhouettes habillées de vêtements sophistiqués défilent. Au fur et à mesure que Marijana Jugovic délivre des conseils aux étudiants sur la manière de réaliser ces pièces, des lignes rouges apparaissent en direct sur les patrons de couture. «Il faut commencer par faire des élargissements ici, pour faire soit un col classique, soit un col de chemisier», indique-t-elle depuis le petit rectangle de vidéo dans lequel elle apparaît, en bas à droite de l’écran. Depuis le début du confinement, l’école Lisaa dispense ses cours habituels sur Blackboard Collaborate, un outil dédié à l’enseignement en ligne et en temps réel. Dès le début du mois de mars, alors que les Français commençaient à peine à comprendre que la pandémie du Covid-19 allait les forcer à rester chez eux, une seule et même question s’est posée pour tous les établissements d’enseignement supérieur. Comment adapter en un temps record une pédagogie fondée sur la présence des étudiants, tout en maintenant les interactions et la qualité de leurs formations? Improviser un cursus entièrement en ligne Depuis plusieurs années déjà, certaines écoles pratiquaient le «blend learning»: un mélange de cours en présentiel et d’e-learning. C’était le cas des cours de gestion, de culture générale et de langues vivantes à la Rochelle Business School, où les enseignants étaient dans l’obligation de dématérialiser 15% de leurs heures de cours. Sur un module de 24h de cours par exemple, quatre heures étaient dématérialisées. Même constat à la Paris School of business, où, depuis 2018, 10% des cours se déroulaient en ligne. Rien à voir, toutefois, avec l’improvisation en quelques semaines d’un cursus entièrement en ligne. Le jeudi 12 mars, Emmanuel Macron annonce la fermeture des établissements scolaires. Les établissements d’enseignement supérieur suivent. Branle-bas de combat à La Rochelle Business School. «Le jour même, on a envoyé un mail à l’ensemble des intervenants qui devaient donner cours dans les trois prochaines semaines pour les informer que l’école basculait sur des enseignements à distance et leur envoyer des tutoriels», raconte Valérie Fernandes, doyenne du corps professoral de l’école de commerce. Le lundi suivant, à 8h, les cours démarraient comme d’ordinaire, mais sur Teams, l’outil de communication de Microsoft. En 48h, l’école a dû multiplier par quatre la puissance de son Learning management system (LMS), Chamilo. Pendant cette seule première semaine, 1.200 heures ont été assurées malgré la distance. Et d’ici fin avril, 6.000 de cours se seront déroulées en ligne, pour 3.400 étudiants et plus de 270 enseignants. Le e-learning s’est également accéléré au sein des formations publiques. Mi-mars, la région île de France signe un partenariat avec O’clock, qui met désormais sa technologie au service de l’ensemble des formations professionnalisantes de la région. Cette école de développeurs française exclusivement à distance a développé sa propre solution d’e-learning, accompagnée d’un bureau virtuel destiné à faciliter le partage d’écran entre les étudiants et leur professeur. Une nouvelle manière de réfléchir et de travailler Outre Blackboard, Teams, O’clock et Chamilo, on compte aussi Zoom parmi les technologies les plus connues et les plus utilisées pour les cours en ligne. Toutes permettent aux professeurs et aux étudiants de se voir par écrans interposés, de communiquer à l’oral ou par écrit, de partager des documents, voire de faire l’appel. Mais l’accès à ces plateformes, pour la plupart rendues gratuites pour toute la durée de la pandémie, est une goutte d’eau dans le bouleversement induit par le confinement pour l’enseignement supérieur. Le plus grand changement réside dans la pédagogie mise en place par les enseignants. «Il ne suffit pas de rendre les contenus des cours accessibles en ligne. C’est une autre manière de réfléchir et de travailler», souligne Benoît Arnaud, responsable du programme Edhec online. Il faut s’assurer de l’assiduité des jeunes Dans cette école de commerce, les 450 professeurs qui devaient donner des cours entre mars et juin ont ainsi été formés, dans l’urgence, à l’utilisation de Blackboard et aux outils internes permettant de fabriquer des quizz en ligne ou des études de cas. Quatre «task forces», composées de professeurs avertis et de membres de l’administration, ont été créées au cours des dernières semaines. L’une est dédiée à l’adaptation de la pédagogie, la deuxième répertorie les outils disponibles, la troisième s’assure de la continuité pédagogique et de l’assiduité des jeunes, et la dernière, enfin, est dédiée à l’assistance des étudiants confrontés à des difficultés techniques. «Il faut réécrire les cours, et les scénariser autrement» À l’école de commerce de La Rochelle, ces changements sont à l’origine d’une nouvelle dynamique au sein de la communauté pédagogique. «Une fois que les outils sont maîtrisés, il faut réécrire les cours, et les scénariser autrement. Donner uniquement un cours magistral en parlant seul devant son écran pendant deux heures est devenu difficilement faisable, car on perd l’attention des étudiants. À la place, on imagine par exemple une vingtaine de minutes de classe virtuelle, suivies d’exercices à faire en groupe via l’utilisation d’un tchat» poursuit Valérie Fernandes. Quand le confinement sera terminé, que les étudiants et leurs professeurs pourront à nouveau se réunir par centaines dans de grands amphithéâtres, le règne du e-learning pourrait ne pas s’achever complètement. Vincent Jeanbrun, vice-président emploi formation au Conseil régionale d’Ile-de-France en est certain: «La crise sanitaire va permettre de franchir une barrière psychologique et d’accélérer la place du digital dans la formation professionnelle. Il est très probable qu’on ne revienne pas à la quantité de cours en présentiel de l’époque pré-virus». «D’un point de vue pédagogique, il y aura un avant et après», abonde Benoît Arnaud à l’Edhec. Même son de cloche du côté de Valérie Fernandes, à la Rochelle BS, pour qui cette marche un peu forcée vers le e-learning est en réalité «un accélérateur de bonnes idées».

Date de publication02/04/2020

Sourcelefigaro.fr

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